Nous venons de franchir la frontière à Chile Chico, et pouvons désormais contempler l’immense Lago General Carrera (qui se nomme aussi Lago Buenos Aires du côté Argentin). Ses eaux sont tantôt d’un bleu profond, tantôt d’un bleu couleur émeraude… Tout simplement magnifique !
Et c’est tout au bout du lac que nous rejoignons la fameuse Carretera Austral, cette route (portant le numéro 7) qui sillonne toute la Patagonie Chilienne. Démarrant à Puerto Montt, dans la continuité de la Panaméricaine (route qui prend quant à elle naissance à Anchorage, en Alaska), la Carretera s’achève à Villa O’Higgins, quelques 1200 kilomètres plus au sud.
Pour ce qui nous concerne, nous l’empruntons donc en direction du nord, dans un premier temps sur une bonne trentaine de kilomètres avant d’arriver à Puerto Rio Tranquilo. Ce village qui, comme son nom l’indique, est relativement paisible, attendait très certainement notre venue pour divertir ses habitants… Et comme nous sommes d’un naturel généreux, nous avons trouver de quoi faire le show en essayant de nous ravitailler en eau 😂
Après cette pause quelque peu amusante, nous reprenons la route n°7, ou plus exactement la piste n°7… Car oui, ce que les locaux appellent «el ripio » nous amène rapidement à réaliser que peu de kilomètres sont asphaltés sur la Carretera Austral, et que la présentation faite par le guide du Routard tient toutes ses promesses. Nous sommes bel et bien lancés dans « un périple rêvé pour tous ceux qui ont le goût de l’aventure ». Au passage, ce même guide conseille d’avoir un pick-up ou un véhicule 4×4, mais fort heureusement il mentionne (entre parenthèses) avoir vu quelques camping-cars… 😱 Serait-ce pour cela que nombreux sont ceux qui nous disent « suerte » lorsqu’ils nous croisent ?!?… Allez, même pas peur : « vamos ! » 😜
Durant une quinzaine de jours, nous rencontrons des revêtements de piste aussi variés que le paysages que nous traversons. Nous côtoyons ainsi des cailloux en tout genre, tout en slalomant entre ceux dont la taille semble trop importante pour notre « casa rodante ». Evitant également un maximum de nids de poule, nous apprenons à dompter au mieux la tôle ondulée, mais restons impuissants face à la poussière qui s’obstine à pénétrer dans l’habitacle de notre véhicule. Enfin, nous sommes amenés à affronter aussi les ondées, la boue ainsi que des pentes dignes des rues de San Francisco…
Depuis la traversée de la réserve naturelle du Cerro Castillo jusqu’au bac nous transportant entre les fjords de la région d’Hornopirén, nous pouvons admirer les innombrables beautés offertes par Dame Nature. Dans cette partie du monde quelque peu reculée et qui abrite aussi le parc national Queulat et son glacier suspendu, nous pouvons découvrir des vallées verdoyantes et des cascades abondantes, et ce pour le plus grand bonheur des randonneurs.
Nous profitons aussi du Lago Yelcho ou encore de la région de Chaïten, connue malheureusement pour l’éruption de son volcan en 2008.
D’innombrables rivières et lacs forment ici et là un extraordinaire terrain de jeu pour les amateurs de pêche. Nous décidons donc de sortir notre canne à pêche, nous aussi… Pour le plus grand plaisir des garçons !
Et comment ne pas citer l’Océan Pacifique qui se fond admirablement dans le paysage, et qui serpente dans les terres tout en préservant ses nombreux habitants marins ? En tête de ces derniers : les lions de mer mais aussi les dauphins. D’ailleurs, nous garderons longtemps en tête ce matin de décembre 2019 où, réveillés par les bêlements des moutons qui encerclent le camping-car, nous levons le regard vers l’océan et apercevons par la fenêtre de notre capucine un trio de dauphins… Tout simplement magique ! 😃
Enfin, nous n’oublions pas non plus cet après-midi détente aux Termas del Ventisquero, situées à quelques kilomètres au sud de Puerto Puyuhuapi :
C’est juste avant de prendre le bac qui mène à Puerto Montt que nous abandonnons finalement la Carretera Austral. Contrairement aux nombreux voyageurs qui choisissent visiblement cet itinéraire, nous biffurquons plus à l’Est sur une autre piste, nettement moins prestigieuse mais toute aussi imprévisible que la Carretera. L’occasion pour nous de poursuivre l’aventure loin des villes, notamment aux environs du Lac Todos los Santos et du volcan Osorno.
Toujours délicieux ses pages comme un livre avec ses images et son recit si bien expliquer, me fond voyagé et rêvé.
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merci pour ces moments de lecture de vos aventures agréablement contées et pour les superbes photos
bonne continuation !
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