Il a quelques semaines nous étions en vacances à la Plagne. Je publiais alors sur Instagram une photo de ma fille qui était tombée. Elle avait gardé son large sourire qui ne la quitte que si rarement #monrayondesoleil
Sous cette photo je reprenais une phrase de Confucius que j’aime beaucoup. Chiara l’avait justement lue quelques heures auparavant, au pied d’un tire-fesses. Elle m’avait demandé ce que cela voulait dire. Je trouvais que cette photo d’elle était représentative. A chacune de ses chutes, au sens propre, elle se relevait et force de cette persévérance, elle faisait de superbes progrès !
A ce moment précis je ne me doutais pas que j’allais moi-même, encore une fois, être confrontée, quelques jours plus tard à cette célèbre citation.
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute. »
En effet, en plein milieu de cette si belle semaine de ski en famille, je me suis retrouvée allégée de mes croisés (LCA – Ligaments Croisés Antérieurs du genou droit).
Accident de ski banal, mais à 3 mois d’un départ pour un tour du monde… C’est un peu moins banal…
Je ne mentirais pas, je suis passée par tous les états possibles !
L’état de choc : ça craque et je ne peux plus bouger ma jambe 😕 aïe aïe aïe
Le déni : au bout de quelques minutes, je me dis : « mais non je vais rechausser mes skis, c’est rien ». Sauf que je sens bien que quelque chose est différent. Je rentre, je mets de la glace et je laisse passer la nuit. Le lendemain, mon genou a gonflé… Il faut consulter. Je me rends clopin-clopant au cabinet médical de la station. Et quand le médecin m’annonce que j’ai une rupture des ligaments croisés, je lui demande tout de même, si je peux, au moins, finir ma semaine de ski… Et c’est sans nul doute, son regard affligé comme seule réponse qui m’ouvrira les yeux…
La colère : être en colère contre soi-même… Ah oui, je ne vous ai pas encore raconté les circonstances de ma chute…
Mercredi, 4ème jour de ski :
La journée touche à sa fin. Nous sommes tous fatigués mais fiers des évolutions de toute la tribu. Sacha soigne de mieux en mieux ses mouvements, Chiara prend de plus en plus d’assurance et Rafael maîtrise le chapeau pointu !
Nous sommes juste à 3 virages du caravaneige. Prise d’un élan d’enthousiasme 😂 j’ai envie d’embrasser mon petit dernier qui est tranquillement arrêté. J’arrive sur lui un peu trop vite, mon élan est visiblement un peu trop grand… Je l’emporte, je le soulève, je le sers contre moi pour le protéger, nos skis se croisent et mes croisés se décroisent 😕 oups
S’en suivra, la peur (Comment je vais finir la semaine ? Est-ce que je vais pouvoir partir en voyage ? Est-ce que je vais me faire opérer, dans quelles conditions ? Est-ce ce que je vais avoir mal ?…), puis la tristesse et enfin l’acceptation.
Parce rapidement, j’ai relativisé. Il faut se relever et avancer et faire le deuil de ces petits faisceaux de tissu fibreux dont je ne connaissais jusque là pas vraiment l’importance 😕
J’ai ainsi pris tous les rendez-vous nécessaires (chirurgien, IRM, kiné).
J’ai d’ailleurs fini par me faire à l’idée d’une éventuelle opération. Je me convainc et me promets à moi-même à ce moment-là que je mettrai toutes les chances de mon côté pour être remise sur pied pour notre grand départ le 23 juin prochain !!
J+7 après l’accident – Je rencontre le chirurgien
Après m’avoir manipulé dans tous les sens (test de Lachman et de tous ses copains…), le « chir » me mesure les genoux et confirme que c’est bien une rupture des LCA. Il me précise qu’il faut nécessairement une opération pour re-skier un jour ou faire de la rando… Je m’y étais préparée… C’est bon !
Sauf que quand je lui indique que nous partons dans 3 mois, il m’annonce que l’opération n’est du coup pas envisageable…. Les 3 mois de convalescence sont pour lui trop courts et les délais trop tendus. Je ne serai pas en état pour notre TDM 😕
1er effet kiss cool
Malgré tout, je reprend confiance, il me rassure en me disant qu’un bon renfort musculaire suffira et qu’il m’opèrera au retour, soit dans un an…
J+14 après l’accident – Je passe l’I.R.M
L’I.R.M. confirme, pour la troisième fois, la rupture (si jamais j’étais encore dans le déni). L’interprète des images m’informe aussi qu’il ne reste pas un seul petit morceau de ligament. Et surtout, pris de sympathie par notre projet de tour du monde et lui-même amoureux du voyage, il m’avoue qu’il ne comprend pas la décision du « chir ». Pour lui, l’opération est indispensable… J’ai moins de 40 ans (si si) et mes activités sportives nécessitent d’avoir ses croisés (si si). Il me conseille même vivement de retourner voir le chirurgien et d’insister… Gloups, 2ème effet kiss pas cool !
Je ne sais plus quoi penser…
J+22 après l’accident – Je rencontre la kiné
C’est grâce aux échanges avec la kiné que j’y vois vraiment plus clair. Elle m’a garantie que le renforcement musculaire me protégera pendant notre périple. L’utilisation de bâtons de marche et le port d’une genouillère adaptée me rassureront pendant nos trecks ! C’est donc parti pour 3 mois d’exercices spécifiques quotidiens.
Toute cette histoire pour vous confier que, dans la mesure du possible, il ne faut pas se laisser freiner dans ses projets. Il faut continuer de viser la lune parce qu’en cas d’échec, on finit tout de même dans les étoiles #OscarWilde
J’espère que dans ce cas-là, je ne finirais pas, comme dans les dessins animés, les étoiles qui dansent autour de la tête 😱
Enfin, je voudrais remercier les précieux retours d’expériences, les partages de contacts et l’écoute de :
- ma cousine, Ingrid, qui s’est fait les croisés au ski quelques semaines auparavant 👭
- mon ami FX, l’expert en croisés, déjà opéré 3 fois
D’ailleurs, on a formé un club si certains d’entre-vous sont intéressés 😂😂
A suivre !
Sandrine